Liberté : c'est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu'ils ne parlent.

Il y a des mots qui s'insinuent dans votre coeur comme des vers.

Ce que j'ai subi, ce que les Ivoiriens ont subi est également très dur. On ne connaissait pas les coups d'Etat, on les a eus. On ne connaissait pas la guerre, on l'a eue. Alors aux gros maux, j'ai employé de gros mots.

Ecrire, c'est traduire en mots des pensées, des faits, des sentiments, des sensations, le corps, la chair, le silence. La vie est la langue étrangère de l'écrivain.

Parce que si vous avez vécu, comme moi, plusieurs années sous le totalitarisme nazi, puis 20 ans de totalitarisme communiste, vous réaliserez certainement à quel point la liberté est précieuse, et combien il est facile de perdre votre liberté.

Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son coeur.