Citation de Jean-Jacques Schuhl

L'inconnu, l'imprévu n'ont plus cours, le hasard n'est plus de la partie.

Pourquoi le blanc non-couleur ? C'est comme le silence en musique, c'est un temps musical aussi.

Le mort saisit le vif, les morts veulent hériter des vivants, de tous sans exception.

C'est souvent comme ça avec la féerie : l'horreur n'est jamais loin.

Il y a une certaine volupté à se laisser couler dans le désastre : quand il n'y a presque plus rien à perdre, autant tout perdre.

On dit : retracer une vie. Mais les arabesques et méandres dessinent à la fin un motif plutôt indiscernable : juste une forme évidée. Peut-être ne fait-on que cela : broder sur la musique du temps, avec parfois des cassures.