La vie ordinaire est celle d'un individu continuellement aspiré. Je suis aspiré par mes pensées, par mes souvenirs, mes désirs, mes sensations. Par le beefsteak que je mange, la cigarette que je fume, l'amour que je fais...

La fête, éphémère, brise parfois le cours d'une histoire. Mais si périssable soit-elle, elle engendre des semences d'idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent.

La perte vraiment irréparable est celle des désirs.

Il n'y a que la littérature pour contourner, tout en les déplaçant, les interdits dont sont frappés nos rêves et nos désirs.

Comme avec des ciseaux, la femme, avec ses cuisses qui s'ouvrent, coupe les gerbes de nos désirs. Nous sommes las d'avoir fauché tant de désirs dans le beau champ de notre amour.

Quand vous aurez reconnu que le monde est irréel et éphémère, vous ne l'aimerez plus, votre esprit s'en détachera ; vous y renoncerez et vous vous libérerez de tous vos désirs.