Avec la culpabilité, le malheur est la chose la plus démocratique du monde. On y a tous droit à un moment ou à un autre.

Deux hommes qui ne se connaissent pas sont capables, par amour-propre, de passer l'un à côté de l'autre, dans un désert, sans se saluer.

Le tragique de la destinée humaine ne vient-il pas de ce que l'homme comprend qu'il en connaît assez pour savoir qu'il ne connaît rien de sa destinée, et qu'il n'en connaîtra jamais suffisamment pour savoir s'il y aura autre chose à connaître.

Les gens myopes d'un oeil, presbytes de l'autre, et qui louchent par surcroît, sont impardonnables de ne pas voir ce qui se passe autour d'eux.

Un homme est la somme de ses actes, de ce qu'il fait, de ce qu'il peut faire. Rien d'autre.

Voici comment le problème du mariage est posé : le mari attend et veut la paix, le calme plat et l'épuisement ; la femme rêve les émotions du commencement, les joies de l'âme, le mois d'avril, l'aube ! l'un veut dormir, l'autre s'éveille.