La lettre qu'on ne reçoit pas fait tellement plus mal que celle que l'on reçoit... quel qu'en soit le message.

Il n'y a plus d'intimité, plus de correspondance de l'âme dans ce qu'une lettre fait penser que dans ce qu'elle dit.

Une lettre de l'être aimé, ça se conserve, ça s'embrasse, ça se relit et ça se plie sous l'oreiller, pour faire de beaux rêves.

Malheur aux faiseurs de traductions littérales, qui en traduisant chaque parole énervent le sens ! C'est bien là qu'on peut dire que la lettre tue, et que l'esprit vivifie.

A notre époque de communications à la vitesse de l'éclair, de télémachins et autres trucs finissant en "el", une lettre, c'est devenu rare.

La lettre d'amour s'exalte en écrivant : plus les mots vont plus vous aimez, à la fin c'est irrésistible.