Il est de certains êtres comme de certains pays, on n'en revient pas. Longtemps après les avoir quittés, leurs paysages et leur langue nous habitent encore.

Il faut user de sa langue avec certaines gens comme on se sert d'éperons pour les chevaux ; rarement, mais toujours vigoureusement.

La langue de Dieu, c'est le silence. Il peut être assourdissant, mais on y reconnaît sa voix. On ne discute pas avec cette voix.

On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois.

Peu importe de faire des fautes de français quand on ne sait pas la langue ; mais, quand on la sait, pourquoi s'entêter ? Les fautes voulues n'ont pas de valeur.

La langue de coton se distingue de son homologue de bois, dure et soviétique, par son côté rassurant, chaud, moelleux, qui fait oublier sa totale insignifiance.